Le ministre l’a confirmé. Nana Manwanina a jugé positif le bilan des opérations en cours de sa commission, chargée de mettre fin au conflit Teke et Yaka. Le ministre près le Président de la République a confirmé, jeudi 18 mai, à Radio Okapi, que le calme est revenu actuellement dans le territoire de Kwamouth à Mai-Ndombe, secoué il y a quelques mois par un conflit interethnique avec un bilan humain et matériel lourd.
Tout en reconnaissant quelques poches d’insécurité, Nana Manwanina, en tant que coordinatrice, s’en est allée avec l’exemple de l’occupation des villages par les habitants, qui avaient fui les combats sanglants dans la forêt. Elle affirme également que les leaders Yaka, cités comme instigateurs, sont arrêtés.
“Le bilan d’évacuation est positif. Parce que la preuve est que les gens ont regagné les villages. La première phase de notre mission concerne l’évacuation des assaillants, donc la recherche des leaders Yaka, qui étaient cités par nos compatriotes Teke. La plupart de ces leaders ont été récupérés. Et puis actuellement, les gens occupent les villages, hormis quelques cas d’insécurité dans le territoire. En gros, ça signifie que le bilan est positif par rapport à ce que nous avons vécu il y a quelques mois”, a-t-elle reconnu.
Par ailleurs, elle souligne que “des tireurs des ficelles” dont des politiciens et certains chefs de groupements attisent ce conflit et cela constitue une difficulté dans la pacification.
“Notre commission éprouve des difficultés sur terrain. Des difficultés créées par des instigateurs qui sont des politiques et chefs de groupements, il y aussi des Fake news où les gens dramatisent avec le montage des vidéos ou audios. Il y a également la résistance de certains chefs coutumiers qui ne veulent pas répondre à notre appel par peur des représailles. En plus de tout, les moyens financiers et matériels posent également problème”, a-t-elle expliqué.
Ce conflit est parti de litiges fonciers entre les tribus Teke et Yaka, qui a fait au moins 300 morts en moins d’un an, selon Human Rights Watch. Les atrocités ont débuté au territoire de Kwamouth en juin 2022 entre les communautés Teke et Yaka. D’abord, il s’est agi comme cause, l’augmentation de la quantité de la redevance coutumière par le chef du village Masiambe de un à cinq sacs, ce qui n’a pas été accepté par les non originaires dont les Yaka qui vont protester par des manifestations.
La détérioration de la situation sécuritaire dans le territoire de Kwamouth continue d’impacter négativement d’autres provinces environnantes dont une partie de la ville province de Kinshasa. Le ministre révèle dans la foulée que les Yaka se trouvant à Maluku accusent déjà les autorités, pour avoir réquisitionné les terres de Yaka habitant Kwamouth.
Abraham Malembe