A l’approche des échéances électorales en RDC, la loi sur la Congolité de Noël Tshiani refait surface. Après plusieurs tractations, cette loi est cette fois-ci alignée pour être débattu lors de la session de mars 2023 à l’Assemblée nationale. Son insertion a été décriée par Bernadette Tokwaulu, candidate à la présidentielle du quatrième scrutin.
En RDC, le torchon brûle après l’insertion du projet à la session de mars qui prohibe à la magistrature suprême et d’autres fonctions régaliennes les congolais nés d’un ou des parents étrangers. Ce projet de Noël Tshiani, candidat malheureux à la présidentielle de 2018 installe la discorde dans la sphère politique congolaise.
A travers un tweet, Bernadette Tokwaulu, candidate présidente au prochain scrutin juge la loi Tshiani “irresponsable”. Selon elle, l’exclusion des autres citoyens congolais à certains postes risque de susciter “la rébellion”.
“La loi Tshiani de père et de mère est irresponsable. Les troupes du Kénya, Burundi,…sont sur notre sol. Nous les femmes allons mettre au monde les enfants de l’amour et de la prostitution et les enfants des ADF, M23 de Kagame. À ces enfants de la guerre, il faut ajouter les enfants abandonnés. Ceux de la prostitution et de l’inceste.”, a déploré la potentielle candidate aux prochaines échéances via son compte Twitter.
Et d’interpeller l’ancien directeur de la Banque mondiale d’être responsable en ces termes : “Ne faites pas de nos enfants de mères et non de pères les citoyens de seconde catégorie. Le patriotisme s’acquiert par la scolarisation au civisme. L’exclusion crée la rébellion”.
Il sied de noter que cette proposition de loi a été déposée en juillet 2022 par le député national Nsingi Pululu. Après approbation, l’initiateur dudit projet a salué le vote effectué par les élus nationaux pour la remise en cause de ce sujet.
Henock Mukuna