Lors de la guerre en cours au Soudan, des bombardements de l’armée régulière ont tué, dimanche 4 juin dernier, dix congolais, sur le site du campus d’Afrique situé à Khartoum, capitale du Soudan, rapporte le communiqué publié hier lundi 5 juin par le ministère des Affaires étrangères.
Selon ce dernier, les tirs ont été largués par la troupe de Abdel Fattah al-Burhane, l’ancien président militaire qui s’oppose depuis plus d’un mois, aux Forces paramilitaires de soutien rapide de l’officier, Mohamed Hamdan Daglo.
Cette énième attaque a ciblé une zone abritant des populations civiles et non armées, y compris les ressortissants des pays étrangers. Ces coups de feu ont également causé des blessures “graves” à plusieurs personnes, qui ont été acheminées à l’hôpital militaire Kouliyat dans la capitale.
Le vice-Premier ministre, ministre des affaires Étrangères, Christophe Lutundula a, lors d’un entretien accordé au chargé d’affaires ad intérim soudanais, Musab Altoum, le même undi, sollicité des autorités soudanaises la lumière sur ce drame.
“Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires Étrangères et Francophonie a fait savoir au Chargé d’Affaires a.i du Soudan à Kinshasa que le Gouvernement de la République Démocratique du Congo attend des autorités soudanaises toute la lumière sur ce drame.”, note le document publié dans la soirée d’hier.
Le gouvernement congolais exige de ce fait, le Soudan de prendre les dispositions propices pour faciliter l’évacuation des dépouilles des congolais afin d’être inhumés dans leur pays d’origine.
Par ailleurs, l’exécutif congolais demande aux autorités soudanaises d’ouvrir un couloir humanitaire qui leur aidera à migrer les victimes et ceux qui demeurent encore bloqués.
Henock Mukuna