Dans un communiqué rendu public mardi 28 février, Justicia ASBL, une organisation de promotion et de protection des droits humains, de développement et du droit humanitaire basée en RDC, a déploré les contrevérités dans le discours prononcé par le chef de l’état, Félix Tshisekedi, à l’occasion de la 52 ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies, tenu le 27 février dernier à Genève, en Suisse.
Contrairement aux propos émis par le chef de l’État du haut de la tribune de la commission des droits de l’homme, selon lesquels, il n’existerait pas des congolais arrêtés ou détenus pour leurs opinions ou appartenances politiques, cette organisation déplore que le président de la République ait annoncé certaines avancées qui ne peuvent, malheureusement pas, dit-elle, être vérifiables.
Elle fait remarquer que des acteurs politiques sont bel et bien en détention prolongée à la prison Centrale de Makala pour leurs points de vue.
A titre d’exemple, Justicia ASBL évoque notamment le cas de:
- Jean Marc Kabund A Kabund, ancien président a.i de l’UDPS et ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, arrêté pour des propos tenus après sa démission du parti.
- Jimmy Kitenge, chef de la section de la jeunesse du PPRD, enlevé par les agents de l’ANR le 26 juillet 2022; victime de plusieurs actes de torture pendant plusieurs mois pour avoir tenu des propos très critiques contre le régime actuel à l’occasion des émissions radio et télé auxquelles il était convié.
- Charles Ndungi, analyste politique en détention sur ordre du gouverneur du Kongo-central pour avoir critiqué l’opération Matadi Bunkers.
- Momo Mulapu, chef du département de la communication et médias du PPRD/Lualaba, arrêté par l’ANR au mois d’avril 2022 pour des propos tenus dans le cadre des festivités commémoratives de l’anniversaire du PPRD.
Lajoie Kapinga