“A corps Pluriels”, tel est le thème de la troisième édition du Salon international des arts visuels de Kinshasa (SIAVKIN) qui s’est ouvert le 8 mars. À cette occasion, trois statues du plasticien international congolais, Freddy Tsimba font rayonner la cour du premier niveau de l’espace Texaf Bilembo dans la commune de Kintambo.
Dénommé, “I’ll not give than my diamond”, cette collection de Freddy Tsimba est simultanément exposée aux côtés des tableaux d’arts de ses cinq homologues artistes. Ce collectif qui met à l’honneur des femmes enceintes, comporte un trio de sculptures féministes dépourvues de têtes dont les silhouettes sont affinées des clefs.
“La femme enceinte c’est la vie. Quand on voit une femme enceinte on se dit que la vie ne s’arrête pas. Pour moi l’icône de la vie c’est la femme. J’ai voulu mettre à l’honneur la beauté de la femme qui crie”, a indique le concepteur.
La démarche entreprise
Il a expliqué au micro d’Awa magazine la démarche qu’il a entreprise pour arriver à ces productions. Durant quatre ans, soit de 2018 à 2022, Freddy Tsimba a sillonné les marchés à l’instar de Gambela, Bayaka,etc pour récolter les clés. Pour lui, il était question de procéder à d’assemblage et la récupération des matériaux qui ont peaufiné ces chairs métalliques.
“Au départ l’œuvre collective est les clefs récoltées à Gambela, Bayaka…auprès des vendeurs qui étaient les anciens voleurs. Ils ont changé de métier mais ils vendent maintenant les clefs. Et moi je les récupère pour faire mon travail.Ils avaient toutes sortes de clés que je demandais.”, a-t-il fait savoir.
“Barrer la route aux prédateurs qui s’approprient des diamants, pierresprécieuses, gisements,…du Congo”
Pour Chantal Tombu, directrice de Texaf Bilembo, l’exposition de Freddy Tsimba est pertinente pour la gente féminine parce qu’elle tombe à pic avec le 8 mars, jour qui a marqué la fragilité des droits des femmes dans le monde.
Pour elle, l’exposition du congolais tronquée des têtes est importante parce qu’elle exprime l’anonymat. Celle-ci permet d’identifier les femmes qui sont victimes des exactions des guerres à cause des conflits et aussi barrer la route aux prédateurs qui s’approprient des diamants, pierres précieuses, gisements,…du Congo.
Henock Mukuna