La tradition célébration de la journée internationale de l’hygiène menstruelle a été respectée à l’ASBL Minzoto. Cette structure a organisé un atelier d’échange avec les orphelines de l’orphelinat Maison ENRICA et plusieurs autres invités, samedi 27 mai, dans la galerie Cassiopée à Gombe, autour du thème “Parlons hygiène menstruelle”.
Briser le tabou sur la question de la menstruation a été l’objectif principal de cette activité. Elle s’est déroulée en deux étapes : échange sur la menstruation et partage d’expérience sur la vie socio-professionnelle par de femmes entrepreneures. Sous la modération de docteur Kevine Samba, cinq intervenantes ont partagé des réflexions sur la thématique de l’activité.
Prenant la parole en première, le docteur Joëlle Darrell Ngwende, médecin à la clinique Ngaliema, a tout d’abord souligné que les règles ne doivent pas empêcher les femmes ou les filles de vaquer à leurs activités quotidiennes. Elle a ensuite expliqué comment se comporter pendant les règles, comment faire l’hygiène après les règles, avant ainsi de chuter sur des cas des règles douloureuses. Elle a invité les hôtes à maintenir leur environnement propre et à utiliser nécessairement des sous-vêtements en coton pour garantir leurs immunités contre des infections.
La citoyenneté pour une bonne intégration sociale. Déborah Nyamugabo, directrice de The Future, a intervenu sous cet angle. “Ça ne veut pas dire que si tu es orpheline, donc tu n’as pas d’avenir. Tu peux apporter à la société ce que tu as appris à l’école ou au centre de formation, souligne-t-elle, Mettez Dieu au devant de tout ce que vous ferez. Tant que tu cherches ton argent sincèrement, tu dois en être fière. Il n’y a pas de sot métier“, a-t-elle conseillé aux orphelines ayant atteint l’âge de quitter leur structure.
Deux autres intervenantes ont martelé sur la concrétisation des ambitions. Melissa Sharufa, coordonnatrice de la fondation Bomoko, a partagé son parcours et son expérience avec les orphelines de Maison ENRICA. Anne-Emilie, fondatrice de Bring Back Sisterhood (BBS), a quant-à elle exhorté les filles à ne pas se laisser intimider dans la société suite aux règles.
Satisfaite du déroulement de ces échanges, la coordonnatrice de l’ASBL Minzoto, Joséphine Bawawana, se dit confiante du réveil des ambitions chez ses hôtes. “Au-delà de l’échange, il était aussi question du partage de l’expérience des aînées à leurs petites sœurs pour pouvoir les booster afin de réveiller de grandes dames qui dorment en elles”, a-t-elle expliqué avant de remercier tout le monde qui a participé à la réussite de cette activité.
Toutes joyeuses, les filles ont reçu chacune un sac, contenant des serviettes hygiéniques des mains de Joséphine Bawawana, au nom de l’ASBL Minzoto ainsi que de toute personne qui a contribué pendant la campagne de collecte de ces serviettes hygiéniques.
Abraham Malembe