C’est le lundi 13 juin dernier, en vue de lutter contre la recrudescence du phénomène “kidnapping” que le Général de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo avait annoncé publiquement, l’interdiction de circulation des taxis à vitres teintées (non d’origine), communément appelés “Ketchs”, dans la capitale.
Le même jour, un moratoire de 48h avait été accordé à tous les taximans pour enlever leur fumée dans les vitres, au risque d’être arrêtés.
Malgré cette interdiction, cette mesure pourtant saluée par les usagers de taxis, souffre d’application comme il en était le cas en 2019, faute de suivi permanent.
Ce jeudi 22 juin, soit 216h après, les taxis à vitres teintées, non d’origine, circulent librement et exercent leur activité sur le boulevard du 30 juin, Magasin, l’un des coins chaud de la ville, comme si de rien était et sans être interpellés. Rien d’étonnant!
Interrogeant un conducteur de taxi des vitres teintées, ce dernier lance un sourire avant de répondre en lingala, langue Nationale : << balobaka n’a bango, basalaka eloko te>> Traduit en français par : “Ils (les autorités de la police) disent toujours comme ça, mais ensuite ne font rien.”
A savoir, les taxis à vitres teintées (Ketchs) sont à la base de la recrudescence des cas d’enlèvement dans la ville de Kinshasa. Une fois les passagers à bord, les chauffeurs mettent la musique à fond, font monter les vitres afin de commettre leurs crimes. Les victimes, généralement les femmes, sont violées avant d’être libérées ou tuées.
Lajoie Kapinga