Les dernières marches de l’Opposition et de l’UDPS ont engendré plusieurs blessés suite aux affrontements. Tout en condamnant ces actes, le secrétaire général de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a rendu public un communiqué de presse dans lequel, les prélats ont invité la population à ne pas céder à l’intimidation et à sanctionner (les dirigeants) incompétents.
Intimidation du pouvoir en place par la police sous sa commande, peut-on comprendre. Les évêques regrettent alors de constater que beaucoup de manifestants (Force du progrès de l’UDPS, d’après eux) ont marché avec les armes blanches (machettes, bâtons, pierres…) “au vu et au su de la Police sans être interpellés”.
“Le comble de tout c’est la répression ignoble et sauvage que les forces de l’ordre et leur milice complice ont infligée aux manifestants y compris aux mineurs trouvés sur leur chemin. Dans la réalisation de leur œuvre macabre, ils n’ont pas hésité de tirer à balle réelle, visant même le véhicule d’un leader politique”, ont-ils dénoncé dans le communiqué, signé par le secrétaire de la CENCO, Mgr Donat Nshole.
“La CENCO exhorte le peuple Congolais de ne pas céder à la peur face à la barbarie organisée pour l’intimider. Si rien n’est fait pour garantir ses droits fondamentaux, il devra bientôt exercer son pouvoir pour sanctionner tous les incompétents”, ont poursuivi.
La marche organisée par les quatre opposants, Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Delly Sessanga et Matata Ponyo, s’est transformée en une confrontation avec la structure des jeunes de l’UDPS, Force du progrès, ainsi que les éléments de police. La CENCO a ainsi pointé du doigt le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, d’avoir “autorisé ces marches le même jour et pratiquement aux mêmes heures, surtout le fait d’avoir changé verbalement l’itinéraire prévu par l’Opposition politique à peine 24 heures avant.
Abraham Malembe