“La musique est l’art de combiner les sons d’une manière agréable à l’oreille” dit-on.
Le long du fleuve majestueux Congo, dans les sites situés sur l’avenue du Tourisme, dans la commune de Ngaliema, se cachent des talents, des voix hors pairs qui suscitent l’admiration des touristes.
A chaque époque ses mœurs et ses fantaisies, dit un penseur. Kinshasa n’est plus à l’ère où pour vivre la musique en live il fallait impérativement prendre part aux concerts. Il suffit d’être dans un bar, une terrasse, un dancing ou encore dans un restaurant. Ceci, grâce au phénomène chanteur ambulant, nouveau procédé qui fait plaisir aux clients des terrasses érigées sur ce site touristique.
Parmi des personnages à succès dans ce métier dans ce coin, il y a le groupe “Odon, body et musique”. Un duo de vieux amis de plus d’une cinquantaine qui, depuis des années, exerce le métier de chanteur ambulant afin de trouver quoi nourrir leur famille.
Guitare et claves à la main, ce duo réputé, dans ce coin, pour leur belle voix, communique la joie, et ce, à moindre coût, à des nombreux touristes qui viennent se divertir en admirant la beauté du fleuve Congo, en amoureux, en famille ou encore en solo.
La musique n’est pas qu’une passion pour eux, c’est aussi un métier “que nous faisons pour survivre, ça fait plusieurs années que nous exerçons. Grâce à ce métier, nous avons eu à voyager et construire des familles. Nous avons même des petits-fils”, nous ont-ils confié.
Cependant, leur talent et leur passion pour la musique ne paient pas toujours assez au-delà de leur espérance, faute de contrats et de marchés. “Le temps est difficile, nous avons un grand orchestre mais le contrat est vraiment difficile. Quand on a un contrat, on gagne bien, peut-être vous allez commencer à chanter chaque weekend et à la fin du mois vous avez votre enveloppe”, déplorent-ils.
La dispersion des talents est flagrante dans ce coin. En plus de ces griots, les comédiens ambulants improvisent des scènes comiques qui détendent plusieurs touristes. Si les disciplines artistiques séparent ces deux catégories d’artistes, le manque d’une politique d’encadrement des talents le lie. Tous se plaignent des mêmes problèmes.
Lajoie Kapinga