Dans la partie Est de la RDC, les femmes sont exposées à des pratiques de violence sexuelle orchestrées par les hommes armés. Contraintes d’abandonner leurs habitations à cause des incursions des groupes armés notamment le M23, les femmes de la province du Nord-Kivu sont violées chemin faisant dans le territoire de Rutshuru.
Selon des statistiques publiées ce mardi 5 décembre par la Radio Okapi, depuis le début de cette année, 35 femmes, dont certaines sont contrôlées séropositives, sont prises en charge au centre de santé de référence de Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero. La même source rapporte que ces femmes parcourent plusieurs kilomètres à pied, avant d’atteindre Kanyabayonga.
Selon Fideline Kayenga, infirmière titulaire au centre de santé de Kanyabayonga, ces victimes représentent plusieurs pathologies.
«Elles viennent avec des blessures, des grossesses post-viol, des infections sexuellement transmissibles. Il y a celles qui viennent avec des plaies suturées. Par rapport à celles qui viennent avec le VIH/SIDA, il y a celles qui viennent après 72 heures et qui ont été violées plusieurs fois et ne savent pas la période de leur contamination», a-t-elle déclaré.
Ces femmes déplacées affirment avoir été violées en fuyant les localités de Kishishe et Kibirizi dans le territoire de Rutshuru.
BM