L’Inspection Générale des Finances (IGF) ne ménage aucun effort pour fouiller dans les affaires financières de l’État congolais. Ce jeudi 27 avril 2023, cette instance des contrôles des dépenses de l’Etat a révélé quelques faits saillants, cadrant avec les causes d’irrégularités de paiement des fonctionnaires de l’État.
Dans son communiqué parvenu à awamagazine.info, l’IGF a révélé les conclusions de son enquête sur le paiement des fonctionnaires de l’État. Avec des effectifs colossaux, cet organe enquêteur a étalé des listes des irrégularités constatées chez les agents de l’État.
L’IGF fait état de 145.604 agents ayant des numéros ‹‹matricules incorrects, fantaisistes et fabriqués pour le besoin de paie››; 53.328 agents possédant plus d’un numéro matricule ‹‹avec le même nom››; 93.356 agents partageant les mêmes numéros ‹‹matricules avec d’autres agents, également payés››.
En plus de cela, 43.725 agents payés mais n’ayant pas leurs noms dans ‹‹les listes déclaratives provenant de leurs services d’origine››, et enfin, 961 agents payeurs ont des noms inscrits sur les listes des paiements de plusieurs ministères. Et, ‹‹plusieurs d’entre-eux sur plus de 15 listes de paie››.
l’IGF révèle de même que plusieurs de ces cas d’irrégularités sont en cours de désactivation. Mais surtout, elle déclare que les 961 agents chargés du traitement de paie impliqués dans ‹‹ce réseau mafieux›› seront poursuivis par la justice.
Ce contrôle sur les fichiers des paiements des fonctionnaires de l’État est l’initiative du vice-premier ministre chargé de la fonction publique, Jean-Pierre Lihau. Ce dernier a instruit l’IGF et l’Inspection Générale de l’Administration Publique a nettoyé le fichier des effectifs des agents de l’État, afin d’éradiquer les paiements fictifs.
Par ailleurs, l’IGF a encore évoqué qu’après ses évaluations au sein du trésor public, l’État congolais perd 14.899.974.944.095 francs congolais chaque mois.
Eben Ezer Mizonza