Si après le 20 décembre 2023, jour de l’organisation du scrutin direct à la présidence, la Commission électorale nationale indépendante, CENI, proclame Moïse Katumbi Chapwe Président de la République, sa femme, Carine Katumbi, deviendra par le fait même Première dame. Avant que le tirage au sort révèle le gagnant, Carine Katumbi devrait se mettre dans la peau de femme du président, en vue de saisir du poids de la responsabilité qui lui incomberait au cas où son mari passait Président.
Ensemble pour la République et son leader Moïse Katumbi sont entrés dans l’arène avec l’ambition de sortir vainqueur de cette rude compétition. Matata Ponyo, Franck Diongo et Seth Kikuni, ont désisté à leurs candidatures pour soutenir le numéro 3, Moïse Katumbi.
D’ores et déjà, tous les moyens sont mis en jeu pour arracher la victoire après décembre 2023, pour Katumbi. Comme à l’accoutumée, il est question, pour les circonstances présentes, de convaincre, de réaménager le parti, d’implanter des bases afin de renforcer l’ancrage du parti au niveau national.
Maintenant que la période de campagne a officiellement débuté, les prétendants au poste de président de la République ont besoin de soutien, de leur parti, de leur base et même de leur famille. Moïse Katumbi a besoin de ce soutien, du soutien de sa femme, Carine Katumbi. Préférant rester loin des médias, la femme de Katumbi devrait profiter du moment pour affronter les médias et parler des ambitions politiques de son mari et futur président annoncé.
Nouvelle perception
Aussitôt que Moïse Katumbi se proclame candidat président pour la présidentielle 2023, il se forme après dans la conscience populaire congolaise, une idée. Les citoyens congolais considèrent sous un angle particulier Moïse Katumbi comme un prétendu président de la République. Ils considèrent aussi Carine Katumbi comme probable première dame.
Les gens ont une nouvelle perception du couple Katumbi. L’avenir de la femme oscille désormais entre Kashobwe et Kinshasa. Le destin peut chavirer, et Carine pourrait se retrouver à Kinshasa, au palais présidentiel, aux côtés de son prétendument futur président. Si Katumbi devenait Président, la contribution de sa femme aurait sûrement joué d’une manière ou d’une autre.
Carine Katumbi est soumise à un exercice de plus facile qu’il soit à faire, celui de combattre, sur un autre bord, pour un intérêt commun : la victoire de Moïse Katumbi. Ce nom, qui paraît familier aux Katangais et Kinois, s’apprête à devenir le symbole d’une lutte politique ; même Carine sera couverte par ce nom, sans aucun doute.
En réalité, l’entourage de Carine, c’est-à-dire son cercle fermé, ses membres de famille, ses proches amis, si elle en a, ses partenaires d’affaires, ses enfants voient en elle une future première dame ; quelquefois, ils osent l’accabler de ce terme de « femme du président », puisque c’est l’image qu’ont tous les électeurs de Moïse Katumbi dans leur conscience. Déjà, le monde sportif s’est habitué à appeler Katumbi « chairman », et Carine, probablement « chairwoman », comme femme du président. Précisons : président d’Ensemble, président de Mazembe. Futur président de la République.
L’avenir politique de Moïse Katumbi dépend de moins en moins de sa femme, mais le soutien affectif de celle-ci pourrait stimuler de plus en plus les efforts de l’homme. La politique est une passion, la passion de servir. Moïse Katumbi a la passion de servir la nation congolaise, défendre ses intérêts et développer le pays au mieux qu’il le pourrait. À sa femme de partager cette passion, d’en faire sienne et de le prouver devant tous les Congolais, en accompagnant son mari pour battre campagne.
Agir dans l’ombre réduit les chances de Carine Katumbi de se faire accepter au peuple Congolais. Les femmes, de Kinshasa, Kikwit, Mbuji-Mayi, Boma, Kananga et d’autres villes de 26 provinces de la RDC ressentent ce besoin de connaitre qui est Carine Katumbi. Le moment est bien choisi pour madame Katumbi de monter sur le podium et balayer toutes les incertitudes sur son existence. Il se pourrait que son quotidien passe de Kashobwe à Kinshasa.
Samuel Ndolo