“En tant que femme, je pense que j’ai cette compétence”, tels mots qui résument la détermination de Hortense Kavuo. Cette femme, 43 ans, handicapée physique, et originaire du Nord-Kivu, annonce sa candidature à la présidentielle de 2023.
L’heure de révolte a sonné. La privatisation aux Congolais de jouir de la richesse de leurs terres n’arrange plus personne : femme ou homme. La misère frappe à la porte de la majorité des Congolais, alors propriétaires d’une terre riche. Il en est de trop, semble-t-il. Et Hortense Kavuo Maliro ne se laisse plus faire. Elle veut diriger le grand Congo de Lumumba.
“Ce n’est pas parce que je suis femme, ou que je suis une personne handicapée, que je vais me laisser faire”, lance la militante, décidée à montrer que “la participation à la gestion de la nation concerne tout le monde”.
Licenciée en économie mais novice en politique, elle a annoncé la semaine dernière à la presse sa candidature à la magistrature suprême, face à des poids-lourds de l’opposition et au président sortant Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis 2019 et candidat à sa réélection.
Hortense Kavuo est coordonnatrice de l’Association pour l’intégration sociale des handicapés physiques (AISHP). Face à nos confrères de l’AFP, elle annonce qu’elle se présente comme indépendante, issue de la société civile. “J’ai toujours milité pour porter la voix des sans voix, pour défendre les droits des personnes handicapées, pour la paix, pour l’inclusion…”, a motivé la quadragénaire.
La misère incessante. C’est de cette réalité que la potentielle candidate à la présidentielle puise sa détermination. “On dit que la RDC est un scandale géologique tant son sous-sol est riche, mais les Congolais ont une vie misérable”, a-t-elle expliqué dans les propos relayés en boucle par l’AFP.
Pour son projet de société, Hortense Kavuo appelle à la patience. “je suis une femme de l’espoir, et le moment venu je vais expliquer à la population ce que je compte apporter à la nation”.
Abraham Malembe